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Inventer un nouveau corps intermédiaire : un engagement ! Les sociétés occidentales sont en perte de vitesse. Leur salut viendra de l'implication de tous leurs citoyens dans la recherche et la mise en oeuvre de solutions nouvelles.

Le rattrapage économique, scientifique et diplomatique des sociétés occidentales par le reste du monde est en cours et peut sembler inéluctable. Visiblement en difficulté pour endiguer les contre-performances, les sphères dirigeantes sont bousculées par la montée de l’abstention et des populismes, ainsi que par des rumeurs sur la prééminence des états profonds et des intérêts particuliers mal cernés. Le salut viendra de l’émergence d’un corps intermédiaire d’un genre nouveau, capable de reconstruire les liens entre dirigeants et dirigés.

L’information immédiate engendre du simplisme et des certitudes.

La puissance du flux de l’information immédiate trouble les perceptions. Désormais capté de toutes parts, le brouhaha reste souvent invérifiable, mais procure néanmoins la sensation d'être bien informé. Aussi, le moindre bruit fonde des opinions confuses, mais définitives. Sans lieu de débat serein, toutes ces certitudes éparses engendrent un repli sur soi généralisé. Ce délitement du lien social concourt à la défiance envers les lieux de pouvoirs et de savoirs. L'acceptabilité des décisions des dirigeants est en chute libre dans toutes les sphères : politique, sociale, économique et même familiale.

L’accumulation des contraintes produit de la complexité et des incertitudes.

Dérèglement climatique, pollutions, chute de la biodiversité, épuisement des matières premières, affaissement des capacités énergétiques, persistance du chômage, élévation de l'endettement public, succession de pandémies, nombreux conflits armés… : les mutations sociétales en cours constituent autant de contraintes pour l’activité économique, le maintien des équilibres sociaux et le bien-être quotidien. Nous sommes embarqués dans une transition globale qui remet en question nos modes de vie. Les nombreuses nouvelles réponses indispensables restent encore enchevêtrées et même incertaines dans leur plus grande part.

L’impuissance généralisée fait naître de nouveaux acteurs.

Personne n’a encore la maîtrise de cet attelage postmoderne simplisme/complexité, qui développe à la fois les certitudes et les incertitudes. Aussi, conscients de leur impuissance, les citoyens se détournent-ils des acteurs institutionnels (montée de l’abstention, baisse d’audience des grands Médias…) et adoptent-ils de nouveaux modes d’action désordonnés (gilets, bonnets, stylos ou blocks... jaunes, rouges ou noirs …).

La transformation de la société passe par la transformation du citoyen.

Être citoyen consiste à exercer sa responsabilité intellectuelle dans le but d’aider à la construction d’une société meilleure. Loin de se résumer à la possession d’une carte d’identité, cet engagement pour le collectif suppose à la fois d’être attentif à tous les détails et d’aller à l’essentiel, de prendre en charge simultanément tous les intérêts particuliers et l’intérêt général. Chacun va devoir se réinventer pour développer sa capacité d’analyse objective, de perspicacité constructive, d’imagination pragmatique et d’implication dans la solidarité à long terme avec son prochain. Il est impossible d’y parvenir seul. Au contraire, c’est en associant autrui à ses propres réflexions, avec franchise et ouverture d’esprit, que l’on multiplie les sources d’informations, les angles de vues et les regards affutés et pertinents. Pour réformer la société, il faut donc réformer nos relations interpersonnelles au sein de nos collectifs politiques, professionnels, amicaux et familiaux.

Organiser le sursaut intellectuel, moral et éthique.

Une telle transformation ne se fera pas spontanément. Dans un monde idéal, ce serait aux institutions de la prendre en mains, d’organiser la réflexion collective sur tous les grands sujets de société. Mais, en mal de légitimité auprès d’une part croissante du corps social, et surtout en permanence sollicitées sur les enjeux immédiats dès qu’elles pointent leur bout de nez, elles ne sont pas en situation d’organiser un débat public objectif, transparent, dépassionné et fécond. Il suffit de voir le brouhaha dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale pour en être convaincu. Ce pourrait aussi être le rôle des Médias, mais tout comme celle des acteurs politiques, leur légitimité reste partielle, car souvent perçus de façon subjective ou liées à leurs affinités  intellectuelles avec leurs audiences, leurs annonceurs ou leurs propriétaires. Pire, le classement des émissions selon leur audience montre la préférence du grand public pour le sport et la fiction, loin devant les documentaires et les débats.

C’est aux citoyens eux-mêmes de produire l’effort.

En fait, la République ne peut vivre que si elle est la chose publique, la chose des citoyens eux-mêmes. Reste donc à regrouper ceux qui cherchent à s’extraire du simplisme de l’immédiateté et à embrasser la complexité de la société, à accueillir la diversité des analyses, à comprendre les raisons de chaque opinion, à évaluer l’intérêt de chaque nouvelle idée. Simple citoyen ou élu, chef d’entreprise ou salarié, professeur ou élève, médecin ou patient, piéton ou automobiliste, on en trouve un peu partout, mais ils sont isolés et démunis face à l’ampleur de la tâche.

Les taxis citoyens : un engagement pour relayer le dialogue !

Nous taxis, chaque mois, nous sommes en moyenne en contact avec cinq cents passagers de tous horizons. Nous partageons avec la plupart d'entre eux informations, analyses et propositions sur tous les sujets. C'est pourquoi nous avons décidé de nous engager en tant que Taxis citoyens. Désormais, nous donnerons formellement la parole à nos passagers et nous leur proposerons de participer à un dialogue organisé à travers la plateforme www.odissee.net.

03/04/2024
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